Bassin de rétention de la Colombière

Les concepts du projet (1999)



Pour éviter les inondations le long de l'Avenue du Père Soulas jusqu'à la crue de retour cent ans, la ville de Montpellier a décidé la création du bassin de rétention de la Colombière et le recalibrage du ruisseau "Le Verdanson". Sa contenance est de 40.000m3.

Le site, petit poumon vert de 800 mètres linéaires, est enclavé et caché au sein d'un tissu urbain constitué à l'Est par les Hôpitaux "La Colombière" et "LaPeyronnie" qui forment une barrière urbaine intraversable, et à l'Ouest par une bande d'habitats collectifs et individuels longeant l'Avenue du Père Soulas.

Deux concepts structurent le projet :

1°) La plantation de 253 arbres de ripisylve tout le long de la rivière recalibrée.

Une ripisylve étant la forêt-galerie qui se développe spontanément le long d'un cours d'eau, dans notre climat elle est caractérisée par des arbres continentaux (frênes, saules blancs, tilleuls argentés, etc...) en opposition au paysage méditerranéen qui borde la rivière (garrigue, vignes, etc...). On y trouve aussi une faune et avifaune à caractère continental.

Ainsi la trace paysagère de la rivière dans la ville a été recréée et même revalorisée.

2°) La création, hors du lit de la rivière "centennale", de quatre zones de protection écologique.    C'est à dire :                            - que des espèces spécifiques ont été plantées,

- que l'on a aidé au développement de toutes les strates arbustives,

- que l'on n’a créer aucun chemin distribuant ces zones,

- que l'on n'entretient ces zones que tous les deux ans et ce de manière adaptée.

Ainsi la faune et l'avifaune ont des espaces où se nourrir et nicher. Notons néanmoins qu'il n'y a pas de continuum de la strate moyenne qui est interrompue entre ces zones par la rivière. Le lit de celle-ci, hormis celui d'étiage, reçoit une prairie rustique qui se doit d'être entretenue régulièrement.


Maîtrise d’œuvre de conception: O.Kauffmann.

Cotraitant VRD: Infrasud


Maîtrise d’œuvre de réalisation:

Ville de Montpellier.



Photo du haut: Le mur en béton-bambous du déversoir de sécurité